Requin-note d’intention
Transporté sous mon pull comme un trésor silencieux à protéger de la pluie, il n’allait ouvrir sa gueule que plusieurs mois plus tard. Heureusement, sinon il m’aurait dévoré la poitrine, serré sous le pull
Transporté sous mon pull comme un trésor silencieux à protéger de la pluie, il n’allait ouvrir sa gueule que plusieurs mois plus tard. Heureusement, sinon il m’aurait dévoré la poitrine, serré sous le pull
Il est question de destins entremêlés, de récits personnels et de hasards, mais aussi et surtout peut-être, de relations singulières à la création artistique
Le Début, un spectacle qui remonte aux origines pour questionner notre point de vue sur le monde, dans une forme où le texte rencontrera la musique.
the end you will love me, (en)quête sur lʹ(im)possible guérison, cʹest une création originale de Caroline Bernard, adaptée et mise en ondes par Clara Alloing.
« Nous souhaitons faire du théâtre qui raconte des histoires et avons décidé, par exemple, de donner à notre compagnie un nom qui contient en lui-même un petit bout d’histoire. »
Rage, farouche, brut, joyeux sans être gentillet, quelque chose de l’élan.
Un petit groupe de jeunes adultes qui se connaissent depuis l’enfance semble avoir fait de Paul son souffre-douleur sous l’influence de Gregg. Même s’il n’est jamais là en personne, on parle continuellement de ce garçon au comportement étrange, solitaire et fuyant. C’est comme une obsession personnelle qui serait devenue celle de tous. Paul ne fait pas partie du groupe mais il en est la pièce maîtresse, le ciment.
Quatre jeunes adultes s’appliquent à faire ce qu’on leur a dit, comme «il faut», comme «on devrait». Écrasés par les carcans, la pression sociale et le regard des autres, ils n’arrivent rien à construire ensemble. Impuissants à trouver leur relation propre avec le monde qui les entoure, incapables de s’écouter, ils tentent de s’affranchir des normes pour retrouver peu à peu leur liberté. Comme un besoin irrépressible de sentir la vie à tout prix. Car ils ne savent rien faire d’autre. Car ils ne savent rien faire d’autre que suivre la lumière.
Le récit, écrit à la première personne, permet au comédien de faire un travail particulier. Car il est question d’un être particulier et d’une période de sa vie. Le comédien peut grâce à ce texte, indépendamment de l’intérêt philosophique et sociologique, faire un travail de recherche en parallèle. Beckett était un écrivain hors norme, qui écrit des textes hors norme et permet donc un travail de recherche fabuleux.
Je poursuis mon travail depuis des années sur les mêmes thèmes. L’indifférence, le totalitarisme, le fascisme, le pourquoi de la terreur et de la violence, la motivation du bourreau… Ma perception sur ces thèmes évolue ainsi que le questionnement.
Plutôt que de m’interroger sur les causes j’ai toujours préféré comprendre ce qui est provoqué dans des circonstances extrêmes. Dans lesquelles un être se retrouve et le mènent parfois à la folie.
Il est question d’un homme chassé et isolé.
Dans leur chair Le confinement m’a donné à penser. Dans un premier temps, je me suis senti comme un vieux dans un home, bienveillamment emprisonné, déculpabilisé de mon inactivité par une oisiveté forcée. Puis, l’image du vieux toujours en tête, je me suis mis à ressentir ce que serait cette captivité si elle était éternelle […]
Giselle… succède à Phèdre ! Quel sens donnez-vous aux signes de ponctuation qui différencient les titres de vos pièces des œuvres de référence ?
L’Ordre du discours est la leçon inaugurale que Michel Foucault a prononcé au Collège de France le 2 décembre 1970, elle est publiée chez Gallimard dans la collection blanche. Nous n’avons aucune trace sonore ou filmée de cette leçon, simplement un texte publié. Je veux me servir du théâtre pour revenir de ce vide, de cette absence de trace.
Qui part à la chasse perd sa place. Il va être question de chasse, et de grands espaces fantastiques et surprenants. Il va aussi être question de se retrouver au retour avec quelqu’un assis dans le salon à sa place… « Au fond, j’avais perdu ma place, mais de la place, je n’en manquais pas ! »
Il s’agit de partir de la pratique simple de la lecture, et d’y ajouter un dispositif sonore et visuel élaboré, composé de deux musiciens, dont le guitariste émérite Vincent Hänni et le plasticien sonore Thierry Simonot ainsi que de l’artiste sculpteur Olivier Estoppey. Par là, décupler le potentiel de la lecture en l’amenant dans un champ perceptif sensoriel et visuel qui puisse permettre une immersion des spectateur·ice·s.
Giselle… Mon intention est toute entière contenue dans ce titre. Bien sûr, on le devine, il sera question de Giselle, le plus fameux et plus représenté des ballets classiques. Pourtant, bien que son principal sujet, il ne sera pas le véritable sujet de ce spectacle.
Dans La Maison de mon esprit, quatre personnages étranges accueillent un enfant et lui font visiter le monde dans lequel ils vivent. Ce monde ressemble à un temple, un musée, un rêve, c’est pourtant là qu’ils et elles vivent, travaillent et dorment. On y fait des expériences sur des objets, on parle de ces objets et on essaie de faire comme eux, de devenir eux, parce qu’ils sont vraiment magnifiques et justes.
Le rêve du retour de l’ordre nazi des choses est dans la pièce un espoir formulé dans la semi-clandestinité d’une conjuration familiale recluse et frustrée. Mais jusqu’à quand ? À travers l’attente du moment où il sera redevenu possible de fêter l’anniversaire de Himmler en plein jour, se pose la question de la possibilité de proférer en public certaines opinions politiques…
À quel appel répondons-nous lorsque nous suivons une vocation ? Quelle voix ou quelle voie suivons-nous pour devenir ce à quoi nous nous croyons destinés ? Avec Vocation, Émilie Charriot invite Pierre Misfud et Nora Kramer à dévoiler les choix, pas seulement explicites, qui conduisent leur vie vers la scène. La metteuse en scène lausannoise a eu très tôt une passion pour le théâtre. Mais d’où venait-elle ? De quels secrets était-elle le nom ? Pour enquêter sur cet appel aussi évident que mystérieux, elle a proposé depuis deux ans à Pierre Misfud et Nora Kramer d’explorer avec elle ce qui les anime et détermine leurs volontés et leurs engagements.
Je connais Roland Vouilloz pour avoir travaillé avec lui sur La panne de Friedrich Dürrenmatt (Vidy-Lausanne, 2010). Depuis, nous avons entretenu un dialogue constant, cherchant le bon projet pour travailler à nouveau ensemble. Quand il m’a envoyé le texte que Fabrice Melquiot lui avait écrit, j’ai lu et compris très vite que Melquiot nous offrait l’occasion de réunir à nouveau nos expériences et nos énergies.
LA COMPAGNIE Notre rencontre artistique s’est produite lors d’un concours de projets théâtraux à Perm, en Russie, en juin 2014. Nous avons été invités comme metteur en scène et dramaturge pour créer une esquisse d’une demi-heure en une semaine. Nous avons écrit, avec la collaboration des acteurs russes, une forme courte adaptée de Pulp Fiction […]
En 2017, Lena Kitsopoulou est invitée pour la troisième fois au Théâtre Saint- Gervais. Cette fois-ci l’idée n’est pas d’accueillir un de ses spectacles grecs, mais d’imaginer une création originale avec une équipe d’acteur·trice·s hellénophones de la région genevoise.
Je pense que je devrais pouvoir parler de tout sur scène, je ne devrais pas être confiné à des rôles et des spectacles qui ne parlent que de race, de préjugés et de la souffrance des noirs. Je pense que des artistes comme Joséphine Baker ont parfaitement compris ce qu’elles faisaient lorsqu’elles sont venues en […]
Cher quartier Saint-Gervais, Je crois qu’on peut dire qu’on est dépendants l’un de l’autre, toi et moi. Je suis celui qui t’embellis, et toi tu es l’humus dans lequel mes racines s’enfoncent chaque jour un peu plus, depuis plus de 30 ans déjà. La première fois que je t’ai rencontré, c’était lors d’un repas au […]
Ce projet de recherche de la Manufacture propose d’utiliser les outils de l’enquête en géographie sociale et ceux de la direction d’acteurs comme méthode pour inventer une écriture théâtrale de la nostalgie. Celle-ci évoque un processus de réactivation du passé dans le moment et le lieu présents. Pour y parvenir, nous faisons appel à un […]
« … Il avait entendu des histoires compliquées, qu’il a reçues comme il a reçu la réalité, sans se demander si elles étaient vraies ou fausses. »— Jorge-Luis Borges, El Hacedor Juan Loriente et Oscar Gómez Mata, deux acteurs, deux créateurs et poètes. Les deux pensent la scène comme une réalité dans laquelle on recoit […]
Pour moi le théâtre c’est cette expérimentation éternelle d’« être autre », de pouvoir un instant croire et faire croire qu’on est un ou une autre. Se dédoubler. Avoir en soi une partie qui reste, qui s’accroche à quelque chose et une autre qui devient justement autre, qui se transforme. C’est le monstre qui est en […]
Dans Le Souper je vais utiliser ma propre peur de la mort et de la disparition pour en proposer un miroir aux spectateurs. Un questionnement sur comment peuvent se mouvoir les choses, même les plus douloureuses, à travers le temps, grâce à un pouvoir de transformation.Mais quel est-il et comment y arriver ? Je propose […]
Deux amis se retrouvent dans la forêt. Michel, assis sur une souche, écoute son vieil ami Taylor lui faire le récit de tout ce qui lui est arrivé ces trois dernières années (parce que Michel n’a rien suivi du tout, il était parti faire de la deep-mindfulness dans une sorte d’ashram du futur, à Fontainebleau) […]
Un monologue éruptif signé Jonathan Drillet & Marlène Saldana, d’après le film SHOWGIRLS de Paul Verhoeven (1995) Une création en coréalisation avec la Bâtie – Festival de Genève Synopsis du film : Nomi Malone est une jeune fille sexy qui rêve de devenir danseuse dans les plus beaux casinos de Las Vegas. Elle commence sa carrière comme […]