3 questions à… Lena Kitsopoulou & Anna Lemonaki

30 novembre 2021

LENA KITSOPOULOU

Comment est né ce projet ?

Cry est né ici à Genève il y a environ trois ans, j’ai été invité par Philippe, qui était le directeur ici à l’époque, à faire un projet rapide, c’est-à-dire en dix jours faire une performance à jouer une fois, si je me souviens bien, nous avons fait une performance, donc je suis venu ici dans une phase rapide qui pour moi personnellement est souvent pratique parce que ça m’active très vite et fait ressortir l’urgence que j’ai en moi, Donc j’ai rapidement commencé à écrire, nous avons fait le spectacle, je joue et trois personnes d’ici qui vivent ici à Genève mais qui parlent grec parce que le spectacle est en grec, et donc c’est venu, ça a été créé dans ce chaos, pour ainsi dire, et dans ce besoin urgent de faire quelque chose, donc j’écrivais, nous avons répété et très rapidement nous avons fait un spectacle.

Qu’est-ce qu’il se passe sur le plateau ?

Ce que nous allons voir sur la scène maintenant, ce sont quatre personnes, désespérées je dirais, mais tout ce politiquement correct, toute cette politesse que nous essayons tous d’avoir, toute cette fortification que nous avons, les met tous les quatre sous pression. Nous allons donc voir une atmosphère de pression où les gens essaient d’être polis, de ne pas être une nuisance, de ne pas être ennuyés, et puis nous allons voir comment tout cela fait ressortir la violence en eux, la violence que toute cette histoire de fortification et l’attention de ne pas s’en tirer. Nous voyons donc essentiellement sur la scène des scènes de discours et des scènes de violence. Des scènes où ces gens sont assis là et observent ce qu’ils disent ou ne disent pas, et des scènes où ils se déchaînent.

Trois mots pour décrire le spectacle ?

Le désespoir. La peur. Et… La mort. 

ANNA LEMONAKI

Comment est né ce projet ?

Le projet Cry est né il y a déjà 3-4 ans, dans une situation un peu rock’n’roll, quand Lena est venue ici. On l’avait créé en dix jours et après on a eu quelques discussions et on se disait de le reprendre avec un peu plus de temps, et aussi cette performance que Lena avait créée en 2017, on se disait qu’on pouvait la tirer encore plus loin. C’est le passage de la pièce de la violence à la banalité, de la discussion à l’action concrète qui se passe sur le plateau.

Qu’est-ce qu’il se passe sur le plateau ?

Nous avons trois personnes, nous avons un piano, un canapé rouge, d’autres objets simples afin de pouvoir lancer cette soirée. Comme les personnages le disent, « c’est qu’une soirée, ça va passer ». On a de la discussion qui donne l’air banale, mais on voit tout au long que ça va toucher des endroits sensibles et pas très confortables pour chacune et chacun de nous. Qu’est-ce qu’il se passe quand on n’arrive plus à se supporter nous-mêmes ? Je ne vais pas dévoiler plus que ça !

Trois mots pour décrire le spectacle ?

Rouge. Prénom. Et… avec du volume.

Ce site web utilise des cookies.