@ Matthieu Croizier
© Patrick Fouque
Un soir, Amélie Rabilloud fracasse le crâne de son mari avec un marteau. Elle démembre le cadavre et en jette chaque nuit un morceau du haut d’un viaduc dans des trains de marchandise. Marguerite Duras s’inspire de ce fait divers pour écrire L’Amante anglaise. Sous sa plume, la fiction tord le réel. Chez Duras, Claire Lannes assassine la cousine sourde et muette qui vit avec elle et son mari. Le couple englué dans un quotidien austère se flétrit de manière irréversible. Entre les quatre murs d’une maison trop propre, la présence sourde de l’autre devient insupportable et interroge la possibilité de meurtre en nous. Qui n’a jamais tué en pensée? Pourquoi Claire Lannes assassine-t-elle sa cousine plutôt que son mari encombrant? Un interrogateur tente de comprendre ce crime surprenant de brutalité. De sa confrontation, avec la suspecte naît une parole elliptique qui agit avec une précision presque clinique. Servie par une distribution exceptionnelle réunissant Nicolas Bouchaud, Laurent Poitreneaux et Dominique Reymond, la mise en scène d’Émilie Charriot saute dans le vide, laissant le champ libre à la sauvagerie, au mystère et à l’intime.
L’amante anglaise est le titre d’un livre de Marguerite Duras.
Le spectacle s’inspire de ce livre.
Dans ce spectacle il y a :
La femme, son mari et la cousine habitent ensemble.
La cousine est sourde et muette.
La femme tue sa cousine violemment.
La femme et son mari continuent leur vie normalement.
Le spectacle pose cette question :
Pourquoi elle a tué sa cousine ?
C’est difficile de répondre à cette question.
| Texte | Marguerite Duras |
| Mise en scène | Emilie Charriot |
| Jeu | Dominique Reymond, Nicolas Bouchaud et Laurent Poitrenaux |
| Dramaturgie | Olivia Barron |
| Lumière & scénographie | Yves Godin |
| Régie générale | Thierry Morin |
| Régie lumière | Thierry Morin |
| Costumes | Caroline Spieth |
| Production & administration | Morgane Kursner |
| Diffusion | Marko Rankov |
| Rh & comptabilité | Christèle Fürbringer |
Soutien: Ville de Lausanne, Loterie Romande, Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, Fondation Jan Michalski, Fondation Ernst Göhner, les Affaires culturelles du Canton de Vaud et La Société suisse des artistes interprètes SIS
Mardi 28 janv. 19h Séance 1
La musica de Marguerite Duras et Paul Seban (France, 1967, 80’)
Jeudi 30 janv. 17h Séance 2
L’amant de Jean-Jacques Annaud (France-Royaume-Uni, 1992, 115’
Possibilité d’enchaîner avec le spectacle
Vers la page Rendez-vous cinéma
10 CHF pour voir tous les films
Acheter le pass Rendez-vous cinéma ici
Abonnés: accès aux RDV cinéma avec leur pass
Émilie Charriot est une comédienne et metteuse en scène franco-suisse. Elle joue et enseigne le théâtre en région parisienne avant d’intégrer l’école de la Manufacture dont elle sort diplômée en 2012. L’année suivante, La Fondation Michalski lui confie la mise en scène de La sérénade de Slawomir Mrozek pour son inauguration. En 2014, elle adapte King Kong Théorie de Virginie Despentes. Ce spectacle est reconnu à l’international et fait partie de la première Sélection Suisse en Avignon. En 2016, elle met en scène Ivanov de Tchékhov à l’Arsenic. En 2018, elle reçoit la bourse culturelle Leenaards. Au Théâtre Vidy-Lausanne, elle a mis en scène Le zoophile d’Antoine Jaccoud, Passion simple d’Annie Ernaux, Outrage au public de Peter Handke, Vocation et Un sentiment de vie de Claudine Galea avec Valérie Dréville. Au Theater Basel, elle a créé en allemand Ein Lebensgefuhel de Claudine Galea. Émilie Charriot poursuit son activité de comédienne et tient actuellement le rôle principal aux côtés de Vincent Veillon dans Espèce menacée, une série réalisée par Bruno Deville et co-écrite par Marina Rollman et Léo Maillard.
