Tout se pète la gueule, chérie
Un accueil en coréalisation avec La Bâtie – Festival de Genève
Quatre hommes s’emparent de la scène pour détourner les clichés de la virilité avec un second degré décomplexé. Pour mieux explorer la complexité qui consiste à être homme aujourd’hui, ils brouillent l’image des types-stéréotypés. Comment sauver la face du mâle alpha, campé dans un slip-kangourou ajusté? Même solidement agrippée à une bière-bouée, la masculinité exacerbée vacille. Un effritement qui nous vaut quelques émerveillements. Bientôt arrimé à une pole-dance sous une crinière peroxydée, le glamour –tout de santiags botté– prend un nouveau virage avec son nouveau visage. Le quatuor enchaîne les sketchs chorégraphiques, des apartés façon stand-up au micro et des séquences introspectives où danse et musique font onduler les corps.
Du clin d’oeil chippendale, aux faux airs de Buster Keaton, en passant par des éclats d’esprit et d’humour musclés, le mal-être de l’homme contemporain devient – grâce à ce boys-band sensible – désarmant et sexy, fragile et émouvant.
L’artiste québécois Frédérick Gravel signe là un spectacle rare sur l’identité masculine, sa vanité et son désoeuvrement.
15 ans après sa création, quatre complices reprennent Tout se pète la gueule chérie avec un regard auto-critique affûté. Variation sur le même thème pour cette nouvelle immersion anthropologique dans les méandres de la testostérone.
Ce spectacle s’appelle «Tout se pète la gueule, chérie»
C’est un spectacle avec 4 hommes sur scène.
De quoi parle le spectacle?
Le spectacle parle de ce que ça veut dire:
- être un homme aujourd’hui.
- être un homme artiste.
Dans le spectacle, les 4 hommes se moquent
des stéréotypes sur les hommes.
Un stéréotype est une idée.
Nous nous faisons cette idée.
Cette idée n’est pas toujours juste.
Par exemple, tous les hommes ne sont pas tous:
- fort,
- macho,
- dragueur.
Dans le spectacle les 4 hommes disent:
- «Les hommes aussi peuvent être sensibles.»
- «Les hommes aussi peuvent être drôles.»
- «Les hommes aussi peuvent être fragiles.»
Ce spectacle est:
- drôle,
- touchant,
- et différent.
Les 4 hommes racontent leur spectacle avec:
- de la danse,
- de l’humour,
- des sketchs,
- et du second degré.
Le second degré est une forme d’humour.
Le second c’est par exemple quelqu’un qui dit:
«Super, il pleut !»
Mais en vrai, il n’aime pas la pluie.
Il parle au second degré.
Conception et direction | Frédérick Gravel |
Danseurs et musiciens à la création | Stéphane Boucher, Nicolas Cantin, Frédérick Gravel, Dave St-Pierre |
Danseurs et musiciens à la reprise | Stéfan Boucher, Dany Desjardins, Frédérick Gravel, David-Emmanuel Jauniaux |
Musiques originales | Stéfan Boucher |
Lumières | Alexandre Pilon-Guay |
Dramaturgie | Katya Montaignac |
Direction des répétitions | Anne Lebeau (Création), Jamie Wright (Reprises) |
Regard extérieur | Ivana Milicevic, Anne Lebeau, Claude Poissant, Hugo Gravel |
Production | DLD, direction artistique Frédérick Gravel |
Coproduction : Festival Transamériques, en collaboration avec la Place des Arts; Rencontres chorégraphiques internationales De Seine-Saint-Denis
Avec le soutien de: Conseil des arts et des lettres du Québec; Conseil des arts du Canada
Frédérick Gravel est chorégraphe, danseur, musicien et éclairagiste. Diplômé de l’UQAM, il y a soutenu en 2009 un mémoire sur le rôle de l’artiste en danse dans la société démocratique. Il fusionne les langages du rock, de la performance et de la danse contemporaine pour en bousculer les codes. Créateur associé de DLD depuis 2010, il en devient directeur artistique en 2018. Son travail, souvent salué par la critique ici et à l’international, comprend des œuvres marquantes telles que Gravel Works, Usually Beauty Fails, Some Hope for the Bastards ou encore Fear and Greed. Il collabore régulièrement avec l’auteur Étienne Lepage, notamment sur Ainsi parlait… et Logique du pire. En 2023, il coréalise Gravel (re)works, un album vidéo avec yako. Frédérick Gravel crée ses spectacles avec le collectif GAG, et transmet également sa démarche à travers l’enseignement et des ateliers de création.