Pachinko
Pour disparaître, on peut aller vers le moins, l’effacement. Ou vers le plus. La dilution dans le trop-plein. Au Japon, le Pachinko est une machine hybride, entre le flipper et la machine à sous, plantée par dizaines en rangs serrés dans d’immenses halls saturés de lumière et de sons. Individuel, peu exigeant, ce jeu offre une promesse d’absorption, un genre socialement toléré d’absence – de soi, des autres. Dans le théâtre immersif et chorégraphié d’Aurélien Patouillard, il y a un Pachinko en chacun d’entre nous. Moments d’égarement, blancs dans la conversation, ruptures familiales et soif de radicalité, choix incompris des proches et tentation de repli, les raisons de prendre congé ne manquent pas. Au sein d’une scénographie somptueuse et toujours mouvante, chien, pianiste, acteurs, fresque peinte, régisseurs, chanteuse et invités d’un soir se croisent et s’entrechoquent dans un ballet hypnotisant.
Mise en scène Aurélien Patouillard Jeu Dramaturgie Lumières Scénographie Construction Costumes Musique Peinture |
Son Ivan Verda Régie plateau Production Coproduction Soutiens Le spectacle contient Un mort, extrait des Dramascules de Thomas Bernhard (traduction de Claude Porcell), édité par l’Arche. |