Lolita
«Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-li-ta: le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Li. Ta.» Appuyé sur sa voiture, un homme raconte. Son histoire est glaçante, banale : une enfant de 12 ans, une «nymphette» selon ses propres termes, dont la vie quelconque dans une ville fade des États-Unis bascule le jour où un certain Humbert Humbert s’installe dans la chambre louée par sa mère. L’histoire d’un amour fou, non réciproque, un amour qui ne devrait pas exister. Peut-on faire confiance aux confessions de cet homme? Pourquoi s’arroge-t-il le droit de nous parler? Et la version des faits de Lolita, alors? En adaptant pour la scène le roman de Nabokov (1955), un roman – il faut insister sur le terme – traînant son lot de controverses, Florence Rivero nous rappelle qu’on ne lit, n’entend ou ne voit que ce qu’on veut bien. Et que dans tous les rétroviseurs, il y a un angle mort.
Inspiré du roman de Vladimir Nabokov
Adaptation et mise en scène Florence Rivero
Jeu Martin Reinartz
Collaboratrice dramaturgie Lisa Como
Assistant à la mise en scène Pierre Angelo Zavaglia
Montage vidéo Raphaël Meyer
Lumières Nicolas Berseth
Son et vidéo Justine Bouillet