Faire sortir le monstre de son antre obscur, le mettre sous les feux de la rampe, l’ériger en icône de la culture queer, voici le défi que se lance le trio Gonzalez-Cardellini-Balestra, connu comme le loup blanc pour ses spectacles transdisciplinaires, à la fois visuels et performatifs. En utilisant les codes du gore pour mieux cerner où se situe la véritable horreur et en épousant la position marginale que toute bonne société assigne à celles et ceux qui vivent hors de la norme sexuelle, les interprètes abolissent la peine du monstre. Une ode théâtrale monstrueusement belle pour redessiner des frontières fluides entre humain et inhumain, normal et étrange, nature et culture.
Ce spectacle parle de ce qui sort de la norme.
La norme c’est ce qui est habituel.
Ce spectacle parle aussi de ce qui peut être un monstre.
Dans le spectacle, les monstres sont des personnes différentes.
Les personnes sont différentes parce qu’elles sont queer.
Queer est un mot anglais pour parler des différentes sexualités et du genre.
Le genre c’est par exemple être :
Les personnes différentes sont souvent jugées.
Sur la scène il y a :
Ce spectacle est politique parce qu’il parle de discrimination.
| Conception | Igor Cardellini et Tomas Gonzalez |
| Avec | George Altaras, Steve Katona, Herwan Legaillard, Sara Leghissa, Agnese Menguzzato, Alix Pétris, Sophia Rodriguez, Shade Theret, TTristana, Eyuna vom Haus Vax, Ranger von der Gletscherhöhle |
| Collaboration dramaturgique | Rébecca Balestra, Adina Secrétan, Simon(e) van Saarloos |
| Chorégraphie | Shade Theret, Sophia Rodriguez |
| Coordination présence animale | Jelia Jeremias |
| Assistanat mise en scène | Ludmilla Reuse |
| Création lumière | Edouard Hügli |
| Création son | Agnese Menguzzato, TTristana |
| Costumes | Shalva Nikvashvili, Atelier Planeta et Chaïm Vischel |
| Scénographie | Igor Cardellini, Romain Guillet |
| Assistanat scénographie | Pauls Rietums |
| Régie générale | Vincent Scalbert |
| Administration et production | Sarah Gumy, Isabelle Campiche, Valérie Niederoest / Salve |
Coproduction: Théâtre Vidy-Lausanne / Saint-Gervais Genève / Théâtre Benno Besson, Yverdon-les-Bains / Centre de culture ABC, La Chaux-de Fonds / Le Lieu Unique, Nantes / Montévidéo, Marseille.
Avec le soutien de: Ville de Lausanne, convention 2022-2025 Loterie Romande, Pro Helvetia, SSA, Ernst Göhner Stiftung
Le projet FRKS est le lauréat de la plateforme Label+ romand – arts de la scène, un dispositif des cantons romands pour l’encouragement à la coproduction.
Stroboscopes, Chiens, Nudité
Igor Cardellini est metteur en scène et plasticien. Ses recherches théâtrales, chorégraphiques et visuelles sont influencées par ses études en anthropologie, sociologie et sciences politiques. Il s’intéresse notamment au pouvoir et à la manière dont les dispositifs performatifs et installatifs peuvent le mettre en question. Il collabore avec des artistes tels que Jérôme Bel, Sidi Larbi Cherkaoui, Wojciech Grudziński, Sara Leghissa ou encore Julian Farade. Il est membre du comité du festival Belluard Bollwerk et, en tant que journaliste, il écrit pour plusieurs médias. En 2022-23, il était résident à l’Istituto Svizzero de Rome et, en 2025, il sera résident boursier au European Ceramic Workcentre – EKWC – aux Pays-Bas.
Tomas Gonzalez s’est formé en Lettres à l’Université de Lausanne et en théâtre à la Manufacture-HEARTS, école dans laquelle il enseigne depuis 2017 et propose avec Anne Pellois une histoire sensible du jeu d’acteur.ice. Il travaille par ailleurs avec Jérôme Bel, Milo Rau, Fanny de Chaillé, Stefan Kaegi, Mohammad Al Attar, en tant que comédien ou collaborateur artistique.
